Voici l’INFORMATION PROVENANT DE WIKIPEDIA.
Liste des saints dont le corps est visible
à Paris
sainte Madeleine-Sophie Barat ;
Les corps
sont placés dans des châsses qui
sont des reliquaires.
Les corps
incorruptibles des saints, un signe de la présence de Dieu ?
Madeleine-Sophie Barat
Le corps de Madeleine-Sophie
Barat (1779-1865), fondatrice en 1800 de la Société
du Sacré-Cœur de Jésus (Congrégation des Sœurs
du Sacré-Cœur) a été exhumé en 1893, 28 ans après sa mort. Le corps était incorrompu,
malgré l'humidité et le pourrissement du cercueil1.
La châsse
contenant le corps de sainte Madeleine-Sophie Barat, qui était en Belgique
depuis 1904, a été transférée le vendredi , fête du Sacré-Cœur, en l'église
Saint-François-Xavier, place du Président-Mithouard dans le 7e arrondissement.
Ce jour-là
a eu lieu une très importante cérémonie, présidée par le cardinal André
Vingt-Trois, archevêque de Paris, entouré de Mgr Georges
Gilson, archevêque émérite de Sens-Auxerre, Mgr Yves
Patenôtre, archevêque titulaire de Sens-Auxerre, Mgr Antoine
Hérouard, secrétaire général de la Conférence
des évêques de France, Mgr Patrick
Chauvet, curé de Saint-François-Xavier, d'une quarantaine de prêtres, de
quelques centaines de religieuses de la Société du Sacré-Cœur de Jésus, et de
plus de 1 000 fidèles2.
La direction de la congrégation avait en effet décidé d'installer la châsse
dans cette église qui se trouve à côté des bâtiments où Madeleine-Sophie a
vécu : le siège de la congrégation (aujourd'hui musée
Rodin) et l'établissement d'enseignement pour les jeunes filles
(aujourd'hui lycée
Victor-Duruy).
Pierre Julien Eymard
Le corps
de Pierre-Julien
Eymard ( à La Mure en France -
Catherine Labouré
Le corps
de Catherine
Labouré (1806-1876) a été exhumé en 1933, 56 ans après
sa mort. Le corps était incorrompu, parfaitement intact et souple3.
Le corps a
été placé dans une châsse dans
la chapelle
de la Médaille miraculeuse sise au 140, rue
du Bac dans le 7e arrondissement.
Louise de Marillac
Le corps
de sainte Louise
de Marillac (1591-1660), tout d’abord inhumé en l’église
Saint-Laurent de Paris, repose aujourd’hui dans une châsse en la
chapelle de l’actuelle maison-mère des filles de la Charité, au 140, rue
du Bac, à Paris.
Vincent de Paul
Le corps
de Vincent
de Paul (1581-1660) a été exhumé en 1712, 52 ans après
sa mort. Le corps était incorrompu, sauf les yeux et le nez.
La châsse
de saint Vincent de Paul a été installée en 1830 dans la chapelle
des Lazaristes sise au 95, rue
de Sèvres dans le 6e arrondissement.
Galerie
Chasse de saint
Vincent de Paul.
Chasse de sainte
Louise de Marillac.
Chasse de sainte
Catherine Labouré.
Le tombeau en partie transparent qui renferme le
corps de Carlo
Acutis laisse apparaître un adolescent bien dans son
époque et bien réel. Vêtu d’un jean, de baskets et d’un sweat-shirt, il
semble juste dormir, son visage et ses mains donnant l’impression déroutante
d’être toujours en vie. “Le corps de Carlo Acutis, béatifié
le 10 octobre 2020, n’a pas été retrouvé “intact” mais “intègre”,
c’est-à-dire muni de tous ses organes, a déclaré le père Carlos Acácio
Gonçalves Ferreira, le recteur du sanctuaire de la spoliation d’Assise au
moment de l’ouverture de la tombe du bienheureux le 1er octobre 2022. De son
côté, au moment de l’exhumation du corps du jeune italien en juin
2018 – conformément aux règles du procès en béatification
– son postulateur Nicola Gori a annoncé que le processus de décomposition de
ses restes n’avait pas affecté le corps du garçon.
Cependant, a-t-il souligné à l’époque, “l’enthousiasme
devrait être modéré avant qu’une recherche appropriée ne soit effectuée”. Sa
mise en garde était compréhensible, car cette nouvelle a enflammé immédiatement
l’imagination de nombreux fidèles qui perçoivent le phénomène des corps
“incorruptibles” voire “intacts” comme un signe visible de sainteté. Si
finalement le corps de Carlo Acutis est
dit “intègre” et non pas “intact”, les attentes autour de l’incorruptibilité
des corps des saints provoquent bien un véritable questionnement. Pourquoi cet
état, non explicable par la science la plupart du temps, est mis en valeur par
l’Église ? Est-ce l’intervention divine qui permet à certains corps humains de
demeurer “intacts” voire “incorrompus” après la mort ?
Un phénomène extrêmement rare
Pour Gilles de Percin, membre du Service
catholique des funérailles, il s’agit tout d’abord d’un phénomène
extrêmement rare. Il serait de l’ordre de 1 pour 1000 cas. En vingt ans de
travail, il a rencontré ce phénomène deux fois, notamment en participant à
l’exhumation du père Daniel Brottier (1876-1936),
directeur de la fondation
des orphelins Apprentis d’Auteuil, béatifié par le pape Jean
Paul II en 1984 :
“En
présence des personnes en charge de son dossier de béatification, j’ai sorti le
corps du père Brottier de son caveau. Ma
tête était tout proche de la sienne. Il était nu. Ses vêtements se sont
désintégrés, mais son corps est resté entier, intact, jusqu’à ses doigts de
pied, ses cheveux et ses ongles. Et une chose m’a frappé : son odeur très
agréable, ce n’était pas le parfum de la rose ou de la violette, mais une odeur
agréable”.
S’il existe en partie des explications rationnelles à ce
phénomène, comme certains soins de conservation donnés aux défunts avant leur
mise en terre, ou la nature du sol qui pourrait jouer un rôle important, pour
ce professionnel funéraire, il s’agit d’un “signe de sainteté”, même si “ce
n’est pas ça qui est essentiel”, précise-t-il.
Six signes de l’incorruptibilité physique
La première étude des cas d’incorruptibilité
physique a été faite par Herbert Thurston, un prêtre catholique anglais de la
fin du XIXe siècle. Il a décrit six caractéristiques, devenues depuis autant de
pièces à conviction lors des procès en béatification. Elles sont les suivantes :
- La présence d’un parfum suave émanant du corps ;
- L’absence de
rigidité cadavérique ;
- La persistance
d’une certaine tiédeur du cadavre ;
- L’absence de
putréfaction ;
- Des écoulements
anormaux comme de l’huile ou du sang ;
- Et enfin des
mouvements post mortem.
Cependant, la tradition d’allier ce phénomène inhabituel
à la sainteté est très ancienne. C’est saint Cyrille (vers 315‑387), évêque de Jérusalem,
qui le premier en a posé le principe :
“Même lorsque l’âme s’est enfuie, sa vertu et sa sainteté
imprègnent encore le corps qui l’a hébergée”.
Ils sont nombreux, les saints dont le corps
a été préservé de la putréfaction naturelle après leur décès. Constat parfois
fait par hasard, lors de l’ouverture du cercueil des années après
l’enterrement, pour y extraire un
doigt ou un coeur comme relique miraculeuse. C’est notamment le cas de sainte Thérèse d’Avila, comme
le précise toujours Christiane Rancé dans son ouvrage sur la vie de la mystique
espagnole. Huit mois après sa mort, en juin 1583, le provincial Jérôme Gracian
fait exhumer son corps au prétexte d’offrir à Thérèse une sépulture plus digne
d’elle. Il explique alors qu’elle était “si entière” dans son corps féminin que
lui et son compagnon sortirent de la pièce pendant qu’on la déshabillait…
tellement son corps était “réel”.
102 cas de saints incorruptibles recensés
On observe le même phénomène chez sainte Catherine
Labouré (1806‑1876), Fille de la charité, à qui la Vierge est
apparue dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse de la rue du Bac
à Paris. Aujourd’hui, les fidèles prient devant son corps intègre, exposé aux
yeux de tous dans une châsse en verre. Les médecins qui l’avaient exhumé pour
les besoins du procès en béatification, avaient alors découvert qu’il était
“intact” alors que l’enterrement avait eu lieu cinquante-sept ans auparavant.
On peut citer beaucoup d’autres cas : sainte
Catherine de Sienne, sainte Bakhita, saint Philippe Néri, sainte Bernadette
Soubirous, saint
Jean-Marie Vianney, Padre
Pio… Joan Carroll Cruz, l’auteur de The Incorruptibles publié en 1977,
poursuivant le recensement du père Thurston à l’aide de sources
ecclésiastiques, a authentifié 102 cas d’incorruption des corps des saints. Il
faut rappeler toutefois que le Vatican considère
avec une extrême prudence ce phénomène car bien souvent les saints réputés
incorruptibles ont été embaumés.
Intact,
intègre, incorruptible ou incorrompu ?
Pour la bonne compréhension du langage propre à
la procédure canonique voici les définitions exactes de quelques termes clés :
–
Corps “intact” voire “incorruptible” ou “incorrompu” : qui subit peu ou pas de
putréfaction, évitant le processus normal de décomposition après la mort.
Autrement dit, selon le sociologue des religions Jacques Maître, il s’agit d’un
“corps défunt qui reste comme vivant puisqu’il ne se décompose pas, et/où le
corps vivant est comme éternisé dans la mort, puisqu’il ne connaît ni
alimentation ni excrétion”
–
Corps “intègre” : qui est muni de tous ses organes mais qui subit le processus
normal de décomposition.
Ces saints dont le
corps est demeuré intact :
Lire aussi :Découverte
du corps intact d’une bénédictine aux États-Unis
SŒUR BERNADETTE
Afin de
pouvoir effectuer la béatification de Bernadette, décédée à Nevers le 16 avril
1879, il faut procéder à l’exhumation de son corps. Pour cela, la procédure se
fait en trois temps : en septembre 1909, en avril 1919 et en avril 1925.
Lorsque les hommes effectuent l’exhumation de sœur Bernadette,
c’est la surprise générale : son corps est complètement intact !
Cette conservation exceptionnelle reste un grand mystère pour la science.
Cependant, il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Ici, nous
pouvons parler d’incorruptibilité : c’est lorsqu’un cadavre ne se putréfie pas.
Pendant plusieurs années, des corps échappent à la corruptibilité soit à l’aide
d’un procédé d’embaumement pour pouvoir exposer les corps dans des mausolées ou
pour des raisons jusque-là inconnues. C’est le cas pour des personnalités
religieuses, mais aussi pour des figures profanes. C’est ce qui est arrivé au
roi Henri IV qui a été retrouvé totalement desséché, mais absolument pas
putréfié. Il n’existe aucune explication scientifique d’autant
plus que dans les tombes voisines de celles où des corps incorrompus ont été
découverts, les cadavres ont été retrouvés à un stade très avancé de
décomposition.
Telle
une poupée de cire, le corps de Bernadette repose
dans une châsse de verre
dans la chapelle de l’ancien couvent Saint-Gildart à Nevers.
On y a déposé une légère couche de cire sur le visage et les mains de la sainte.
Le 21
janvier 1924, Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine est mort.
L’URSS est en deuil. C’est lui qui a renversé définitivement l’Empire
des Tsars et qui a fait basculer la Russie dans l’ère du Communisme.
L’homme
n’est pas parfait. On lui doit la terreur, l’instauration de la police
politique, les premiers camps de travail forcés, au final
l’instauration d’une dictature par un parti unique. Mais cela, les Russes n’en
n’ont cure. Soit qu’ils ne le savent tout bonnement pas, soit qu’ils ne
veuillent pas savoir. C’est en tout cas le pays tout entier qui pleure la
disparition de cet homme de 54 ans, qu’on entend quasi plus depuis un an, suite
à des problèmes de santé. Il a fait plusieurs AVC, dont l’un l’a privé de la
parole.
Ce jour de
janvier, plus de 50 000 personnes défilent devant la dépouille de Lénine, dans la maison des syndicats,
pas loin de la Place Rouge. Assez vite, le cerveau est enlevé. On l’étudie pour
essayer de comprendre comment il a pu être aussi génial. Alors que le Peuple
soviétique continue de pleurer Lénine, Staline a une idée. À l’époque il est
Secrétaire Général du Comité Central du Parti Communiste. Il a bien failli se
faire virer par Lénine d’ailleurs, qui préconisait de le faire remplacer par je
cite « Plus
patient, plus poli, plus attentionné envers ses camarades ».
Staline se veut pourtant comme le successeur naturel de Lénine. Il pleure encore
plus que les autres. Et il
suggère, de ne pas enterrer Lénine. Non. De le garder, dans une
sorte de mausolée, que le Peuple pourra approcher pour le contempler. L’idée
première est de le congeler mais au final on décide de l’embaumer.
Pendant
des années plus de 200 personnes travaillent
chaque jour à conserver le corps de Lénine comme s’il était endormi. Ils sont
une poignée de nos jours à entretenir le corps et à remplacer les tissus qui
s’abîment avec de la peau artificielle.
L’homme de Cherchen est la momie la plus célèbre parmi les momies du Tarim, une série de corps momifiés de type caucasien du IIème et Ier millénaire avant J.C. découverte dans le bassin du Tarim en Chine occidentale.
L’homme dit de Cherchen est un homme âgé entre 40 et 50 ans lors de son décès, mesurant presque 1m80 et disposant encore de ses cheveux châtains roux, d’un nez aquilin et d’une barbe rousse. Il arbore également un symbole solaire sur la tempe gauche et il a été découvert avec un manteau de laine brune et un pantalon avec les jambes enveloppées dans de la laine brute.
D’autres
corps ont aussi été retrouvés dans un parfait état de conservation comme une
femme aux cheveux châtains mesurant 1m80 aussi et un enfant âgé d’un an environ,
coiffé d’un bonnet rouge et bleu et deux pierres bleues posées sur ses yeux.
Les
scientifiques ont analysé ces momies et c’est le professeur Wang Bing Hua qui
pense avoir une explication à cette momification spontanée qui,
selon lui, ne serait pas due uniquement à la sécheresse de la région, mais à
trois facteurs : à savoir le climat du désert du Taklamakan, le sol salé et les
funérailles hivernales. Ces deux derniers facteurs (température
inférieure à 0°C et une salinité importante du sol), une fois combinés,
pourraient renforcer l’excellente conservation de ces corps humains.
LE CHAMBO LAMA DASHI-DORZHO ITIGILOV
Il s’agit
d’un moine bouddhiste et d’une figure importante de la religion en Russie mort
en 1927. Depuis l’exhumation de son corps en 2002, retrouvé en
parfait état, sa momie est exposée sept jours par an.
Après sa mort, on retrouve son testament, dans
lequel il explique qu’il souhaite être inhumé en position du lotus puis il
poursuit qu’il souhaite que son corps soit exhumé plusieurs années après son
décès par d’autres moines. Certains pensent alors qu’il s’agit de
l’incorruptibilité de ce moine bouddhiste. Entre 1955 et 1973, son corps est
régulièrement observé par des moines et constatent toujours l’excellent état de
sa momie. Pour le conserver encore davantage, ils décident de
l’enterrer à nouveau en y ajoutant du sel. Puis le 11 septembre 2002, on exhume à nouveau Itigilov en présence d’un photographe
et une poignée de scientifiques décident de l’examiner de façon approfondie. Les
résultats sont spectaculaires : l’état de son corps fait penser qu’il s’agit
d’un décès survenu dans les 36 dernières heures ! La peau
est encore souple, les membres ne sont pas raides et les muscles n’ont pas
fondu. Il faut savoir que son corps n’a jamais été embaumé ni même momifié et
certains croyants imaginent que ce moine est encore vivant dans une sorte
d’hibernation.
LA DONCELLA
Une équipe
d’archéologues découvrent en 1999, trois enfants ayant vécus au XVIème siècle,
enterrés à 25 mètres du sommet du Llullaillaco, un volcan entre l’Argentine et
le Chili. De ces tombes sont extrait une jeune fille de 15 ans, la
"Doncella", un garçon de 7 ans, "El Nino" et une petite
fille de 6 ans, "La Nina". Mais que s’est-il
passé ? Tout simplement, ils ont été sacrifiés selon le rite de la Capacocha. A
l’époque, on choisissait des enfants issus de la bonne société et
en parfaite santé pour les sacrifier et obtenir les faveurs des dieux.
Retrouvés
en parfait état de conservation, on pourrait croire qu’ils ne sont morts que
depuis quelques heures. Cette conservation est due à la
combinaison de plusieurs facteurs : retrouvées à 6739 mètres d’altitude, les
momies étaient maintenues à des températures inférieures à 0°C, enterrées sous
une couche de cendre volcanique, celle-ci agit comme une barrière contre
l’humidité, le développement des bactéries et champignons et enfin la couche de
neige ont permis de rendre totalement hermétiques les tombes après leur
fermeture.
Aujourd’hui, les
trois corps sont conservés au Musée d’archéologie de haute-montagne de Salta
sous une cloche en verre. L’atmosphère y est surveillée et la
température ne dépasse les -20°C. Des tests, comme des radios des poumons, sont
effectués sur ces momies.
ROSALIA LOMB
On peut la considérer comme étant la momie
la plus parfaite du monde : Rosalia
Lombardo. Cette petite fille italienne née à Palerme le 13 décembre 1918,
décède à l’âge de deux ans d’une pneumonie. Son père, très touché par le décès
de la petite fille, contacte Alfredo Salafia, un célèbre embaumeur
pour conserver le corps de Rosalia où il est exposé dans une petite chapelle
située au bout des catacombes, dans un cercueil de verre celé à l’azote pour
limiter les signes de décomposition.
Il
s’agit du corps le mieux conservé parmi tous ceux placés dans les catacombes. Grâce
aux rayons X, on a pu constater que tous les organes de son corps sont intacts.
Les
notes de l’embaumeur Salafia ont été
retrouvées où il explique comment il a procédé pour conserver le corps de la
petite fille. Selon le docteur, il a injecté du formol pour tuer les
bactéries, de l’alcool pour sécher le corps, un liquide à base de glycérine
pour qu’il ne s’assèche pas trop vite, de l’acide salicylique pour limiter la
prolifération de champignons ainsi que du zinc pour conserver toute sa rigidité.
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